La DRH a convoqué les syndicats le 11 avril au sujet de l’expérimentation de la « semaine en 4 jours » préconisée par la DGAFP.

La CGT a défendu sa position de la campagne « 10 % pour la Fonction publique » : elle se prononce pour une semaine de 4 jours avec réduction de la durée hebdomadaire de travail à 32h, sans perte de rémunération ni modification du régime de congés et RTT.

Au cas où l’expérimentation serait mise en œuvre au ministère, elle a demandé le maintien du télétravail de droit commun : 2 jours de télétravail sur 4.

Elle exige également des règles objectives applicables à tous, pour éviter l’arbitraire lié au chef de service, et des garanties pour la réversibilité agent par agent.

La CGT a interrogé l’administration sur la possibilité d’expérimenter dans les postes, notamment par rapport aux plages horaires d’ouverture au public ; la DRH a estimé que les postes n’étaient pas prêts.

La CGT s’attend à des difficultés quant aux fondements de l’expérimentation prévus par la DGAFP :

l’engagement managérial : c’est déjà ce qui est prévu pour le télétravail et pourtant on constate encore que des supérieurs hiérarchiques se  positionnent dans la suspicion et le micromanagement vis-à-vis des agents télétravailleurs ;

– l’extension des plages horaires et des horaires d’ouverture des guichets : la CGT l’estime impossible sans création d’effectifs, sous peine de risque d’augmentation de la pression et des risques psycho-sociaux ;

– le suivi sur la santé des agents et les risques psycho-sociaux (RPS) : les rapports des psychologues, qui devraient permettre d’identifier les RPS, ne donnent lieu à aucune réflexion pour des mesures d’amélioration des conditions de travail et de prévention de ces risques.

Enfin, face aux objectifs avancés par la DGAFP pour la semaine en 4 jours, la CGT propose d’autres pistes de réflexion :

– objectif « attractivité des métiers » : revaloriser le point d’indice et les grilles, notamment les grilles des métiers dits féminisés, garantir de meilleures carrières avec augmentation des ratios promus/promouvables, abandonner la fonctionnalisation des primes et la rémunération au mérite, arrêter le projet de casse du statut de la fonction publique ;

– objectif « amélioration des conditions de travail » : abandonner la posture sur la dématérialisation à tout crin, retourner à des bureaux individuels au lieu de réfléchir aux flexibureaux, diminuer le rythme des rendez-vous dans les consulats, cesser les opérations coup de poing, faire la chasse aux dysfonctionnements managériaux, stopper l’éclatement des sites notamment en banlieue, et tout simplement créer les ETP qui font défaut comme le montrent en centrale les heures écrêtées (58 % d’agents concernés) et les congés perdus ;

– objectif « amélioration de l’efficacité du service public » : améliorer le service public en lui-même avant de penser à l’amélioration de son efficacité.

Nous dénonçons donc cette escroquerie faite aux agents : à travers les attaques sur les RTT et le télétravail, la semaine en 4 jours constitue un sabotage des 35h, soit un acquis social majeur pour les agents.