Le 28 mars, si tu me mets 64, je te re-mai 68 !!!

Le 28 mars, si tu me mets 64, je te re-mai 68 !!!

Après avoir réuni 3,5 millions de personnes dans les rues du pays jeudi dernier, et confrontée à la surdité onaniste de ce gouvernement, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 28 mars. Nous nous associons bien évidemment à cet appel, et vous proposons un petit jeu de questions-réponses pour vous convaincre de son bien-fondé.

Est-ce le 10 de der ?

Que nenni. S’il s’agit bien de la 10ème journée nationale de mobilisation interprofessionnelle, c’est loin d’être la dernière. Nous continuerons à descendre dans la rue jusqu’au retrait complet de cette réforme dont personne ne veut, à part l’autre allumé dans sa tour d’ivoire. Par ailleurs, ce n’est pas, loin de là, le seul mode d’expression des travailleurs en lutte. Nous vous invitons également à participer aux différentes manifestations organisées chaque jour dans le cadre de ce mouvement social, actions généralement répertoriées sur les pages des unions départementales CGT :
• https://lacgt44.fr/
• https://www.cgtparis.fr/

Mais, du coup, à quoi ça sert de faire grève et descendre dans la rue 1 fois par semaine ?

Dans les cortèges, on entend souvent une petite musique désabusée, qui pointe l’impuissance de cette manière de mobiliser vis-à-vis d’un gouvernement qui s’inquiéterait autant des défilés Bastille-Nation que du reste à vivre en bonne santé d’un couvreur de 64 ans. Pour être tout à fait franc, nous sommes nombreux, à la CGT, à nous poser la question, et à s’intéresser, par exemple, aux propositions constructives d’un Frédéric Lordon.

Ceci étant, il convient de rappeler que :
• Certains secteurs professionnels sont entrés depuis des semaines en grève reconductible. Il s’agit généralement des secteurs qui cumulent les intérêts à agir suivants : ils ont le plus à perdre (fin des régimes spéciaux, forte pénibilité rendant particulièrement injuste cette réforme), et ont le plus d’impact par leur action (grèves dans les transports, les mines et l’énergie, les services publics comme le ramassage des déchets etc.).
• D’autres secteurs , par exemple le nôtre, sont peut-être moins mobilisés (même si, avec régulièrement entre 300 et 400 grévistes, nous ne déméritions pas au regard de l’histoire des mobilisations sociales dans l’atmosphère feutrée du Quai), mais peuvent néanmoins participer à l’effort collectif, par exemple en alimentant les caisses de grèves des collègues en lutte.
• Surtout, il faut prendre en compte le contexte fortement inflationniste et les pertes de pouvoir d’achat qui affectent les travailleurs (et notamment les fonctionnaires avec le gel du point d’indice) depuis 20 ans, au profit exclusif des actionnaires. Une grève reconductible n’a jamais été facile pour qui que ce soit, c’est une évidence. En l’état, il a été jugé que la période n’était pas propice à ce type de mobilisation, alors que l’action perlée, quels que soient ses défauts, a le mérite de nous faire tenir dans la durée.
• Enfin, les mobilisations actuelles, inédites depuis 30 ans par leur ampleur, restent un moyen efficace et pacifique pour montrer au gouvernement notre détermination à ne pas nous laisser entuber sans moufter.

D’accord, mais est-ce que ce n’est pas un peu tard, alors que le projet de loi est passé ?

Non, pas du tout. En 2006, le gouvernement De Villepin a ainsi été obligé de reculer, sous la pression de la rue, sur la réforme du CPE, pourtant adoptée après recours au 49.3 (rings a bell ?). Nous y parviendrons aujourd’hui aussi, parce que personne, pas même le patronat, n’a intérêt à voir le pays s’embraser sur un texte dont l’ambition est d’économiser 12 milliards d’€, soit 0,5 % du PIB.

Ok, vous m’avez convaincu. Mais le contexte a l’air tendu, ce n’est pas un peu dangereux d’aller manifester ?

Alors, oui, c’est sûr, quelque chose s’est tendu dans le pays, et le gouvernement pourrait bien récolter une sacré tempête suite au désarroi qu’il a semé. Les crispations policières (gazage de manifestants nassés, débordements des BRAV-M) face aux actions de plus en plus désespérées de la part d’une frange de la mobilisation peuvent donner le sentiment, surtout lorsque ces images tournent en boucle sur les chaînes d’info en continu, que les manifestations sont devenues de vastes maelstroms chaotiques.

Il n’en est rien. L’extrême majorité des manifestants défile toujours dans une ambiance bonne enfant, en chantant à tue-tête (pas toujours très juste, si vous voulez notre avis) et en arborant des slogans rivalisant d’ingéniosité. Evitez la tête de manifestation, partez un peu avant le point d’arrivée, et tout ira bien.

Alors, demain 28 mars, une nouvelle fois, faites grève pour vos retraites et votre pouvoir d’achat !!!

Préavis de grève intersyndical pour le 7 mars 2023

Préavis de grève intersyndical pour le 7 mars 2023

Les organisations syndicales CGT/MAE, FSU-MAE, Solidaires Affaires Etrangères, ASAM-UNSA, APMAE, CFTC Affaires Etrangères et USASCC ont déposé un préavis de grève pour la journée du 7 mars 2023.
Elles ont informé la ministre que, sans pour autant déposer un préavis pour la journée du 16 février, elles s’associent à ceux déposés par leurs centrales respectives et appelleront les agents du MEAE à cesser le travail à cette date.

Le 31 janvier, la mobilisation continue ! La retraite à 64 ans, c’est non !!!

Le 31 janvier, la mobilisation continue ! La retraite à 64 ans, c’est non !!!

Après la journée de mobilisation du 19 janvier, qui a vu 2 millions de personnes descendre dans les rues de France, on pouvait espérer un Gouvernement à l’écoute de la colère des travailleuses et travailleurs de ce pays. Que nenni ! Depuis Barcelone, lors d’une visite en forme de pied de nez aux manifestants, le Président de la République a été parfaitement clair, faisant preuve d’une sincérité qui ne lui est pas coutumière : Circulez, il n’y a rien à voir.

L’intersyndicale qui lui fait face a bien compris le message, et a décidé d’obtempérer en appelant à circuler en masse le 31 janvier à Paris et dans toutes les villes de France.

Au Ministère des Affaires Etrangères, 435 agents ont fait grève le 19 janvier, selon le décompte de l’administration. Un nombre important, dans un Ministère qui ne s’est jamais illustré par sa radicalité militante ; mais un nombre probablement insuffisant au regard de l’importance de ce qui se joue aujourd’hui avec ce projet de réforme.

Rappelons en effet que :

• Même si beaucoup d’agents du MAE ne se sentent que peu impactés par le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, nombreux sont ceux qui sont absolument concernés par l’allongement à 43 ans dès 2027 de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Dans un Ministère où l’on entre surdiplômé, et à l’heure où l’âge de départ à taux plein (67 ans) constitue le prochain paramètre auquel risque de s’attaquer le Gouvernement, à quel âge va-t-il falloir sortir pour espérer ne pas subir de décote ? Etes-vous prêt à travailler jusqu’à 70 ans ???

• Pour ceux qui, nombreux quand même à être entrés plus jeunes au Ministère, espéraient pouvoir bénéficier des bonifications pour services rendus hors d’Europe pour pouvoir prendre leur la retraite à 62 ou 63 ans, le recul de l’âge légal vient doucher les espoirs : même avec 43 années validées à 62 ans, il faudra continuer à travailler jusqu’à 64 ans !

• Les femmes, majoritaires dans notre Ministère, sont les grandes perdantes de cette réforme, ainsi que le révèle l’étude d’impact qui accompagne le projet de loi présenté en Conseil des Ministres. Elles devront travailler 9 mois de plus en moyenne (contre 5 mois chez les hommes), et seront moins nombreuses à pouvoir percevoir le minimum de pension annoncé à 1.200 €, puisqu’il est conditionné à une carrière complète, une condition que 40 % des femmes de ce pays ne remplissent pas.

• Enfin, ce projet de loi est l’occasion d’en finir avec la plupart des régimes spéciaux (SNCF, RATP, Mines, Opéra de Paris…), à tel point que, à l’issue, le seul qui subsistera, c’est celui de la Fonction Publique. Avec toutes les digues tombées, combien de temps pensez-vous que le Gouvernement mettra avant de s’y attaquer ? S’opposer à cette réforme aujourd’hui, c’est aussi protéger le régime spécial de la Fonction Publique !!!

Alors, le 31 janvier, faisons encore mieux que le 19 ! Un préavis de grève a été déposé par les organisations syndicales du MEAE pour le 31 janvier, dans le cadre de l’appel national unitaire, afin de demander le retrait de cette réforme. Nous vous appelons également à vous joindre aux rassemblements partout en France, et notamment :

• A Paris, à 14H à Place d’Italie
• A Nantes à 10H30 au Miroir d’Eau, devant le Château des Ducs de Bretagne


Cette mobilisation nous concerne toutes et tous : titulaires comme contractuel(le)s, jeunes et moins jeunes ! Le 31 janvier, envoyons un signal fort et net, soyons nombreux à faire grève et à manifester !

Au ministère comme ailleurs, toutes et tous mobilisés le 19 janvier contre la réforme des retraites !

Au ministère comme ailleurs, toutes et tous mobilisés le 19 janvier contre la réforme des retraites !

Le 10 janvier dernier, le gouvernement a annoncé les grandes lignes de son projet de réforme des retraites, et notamment :
• le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite ;
• un allongement à 43 ans dès 2027 de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

Ces mesures nous semblent à la fois iniques et inutiles :
• Iniques parce que le report de l’âge légal de la retraite va pénaliser tout le monde tout en aggravant les injustices déjà existantes.
• Inutiles parce qu’il n’existe pas de menace structurelle pesant sur le système par répartition et que d’autres solutions avaient été proposées par les organisations syndicales, notamment sur l’amélioration de l’emploi des seniors et de l’égalité salariale femmes/hommes (moins de chômage et des meilleurs salaires, c’est plus de cotisations pour nos retraites !)

Le gouvernement a choisi de ne pas entendre ces propositions et de s’enfermer dans une logique de passage en force.

Par ailleurs, la spécificité des carrières au MEAE n’a pas été prise en compte et le bénéfice des bonifications pour service hors d’Europe sera, de fait, en partie annulé par ce report de l’âge de départ : même avec 43 années validées à 62 ans, il faudra continuer à travailler jusqu’à 64 ans !

Un préavis de grève a été déposé par les organisations syndicales du MEAE pour le 19 janvier, dans le cadre de l’appel national unitaire, afin de demander le retrait de cette réforme.

Cette mobilisation nous concerne toutes et tous : titulaires comme contractuel(le)s, jeunes et moins jeunes ! Alors, le 19 janvier, envoyons un signal fort et net, soyons nombreux à faire grève et à manifester !

Points de rassemblement manif du 19/01 :

Nantes : 10h30 Miroir d’eau


Paris : 14h Place de la République
 
NB : Un agent gréviste n’est pas obligé d’informer son administration de son intention de faire grève. Toutefois, pour être sûr d’être comptabilisé comme tel, mieux vaut se déclarer gréviste dans SAGHA, si vous êtes à la centrale, ou en informer votre service au plus tard en début de matinée le jour de la grève.