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Le volet MAE du récent décret d’annulation de crédits a sonné le glas des attentes et des espoirs des Etats Généraux de la Diplomatie. Promis en personne par le Chef de l’Etat sous les lambris du Quai d’Orsay, le « réarmement » des moyens du Département vient de subir, pour la seule année en cours, une première saignée à la hauteur de 900 millions d’euros sur les interventions et le fonctionnement, et de 30 millions sur les rémunérations.
Notre ministère a eu droit à un « régime de faveur » : en proportion, de tous les ministères il est celui dont le budget est le plus atteint.
Cette situation va avoir un impact direct sur les recrutements mais aussi sur les rémunérations (IRE, CIA, etc.). Elle est inséparable des réformes et problématiques qui s’aggravent : panorama dégradé du logement et de la scolarité en poste et désormais aussi en Centrale, carrière des agents C grippée, désagrégation de la filière SIC, parcours anxiogène des B, incertitudes des catégories A, mobilité contrainte de l’encadrement supérieur, avenir des agents contractuels, nouvelles formes de précarisation des emplois (vacations de longue durée, prestataires).
Il s’y ajoute l’impact sur nos métiers d’une dématérialisation et d’un environnement numérique peu ou mal maîtrisé, et d’une politique de formation en cours d’externalisation.
En réalité, en filigrane du narratif acidulé de l’agenda de transformation se dessine peu à peu ce qu’il faut bien appeler la dislocation et l’effondrement de notre ministère. Logiquement, notre réseau est désormais relégué au cinquième rang mondial. Aucun secteur n’est épargné, aucune catégorie d’agent ne peut valablement se croire à l’abri. Tous sont ou seront frappés à un titre ou un autre.
Nous avons demandé en urgence, dans ce format intersyndical majoritaire, la tenue au plus vite d’un comité social extraordinaire pour ouvrir un canal de discussion et d’information avec le Ministre sur la situation de notre ministère, notamment budgétaire et financière. Nous nous tenons à sa disposition pour le rencontrer dès que possible. Dans l’immédiat, au regard du caractère sérieux des sombres perspectives du ministère, nous maintenons notre appel à l’ensemble des agents à se mobiliser le 19 mars prochain, date pour laquelle un préavis de grève a été déposé./.