CGT-MAE – syndicat CGT des personnels du ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères

Rémunération

Fiscalisation des IRE – courrier au ministre de l’Intersyndicale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Comme nous l’avions annoncé hier, l’intersyndicale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères vient de saisir le ministre quant à l’amendement au projet de Loi de Finances pour 2025 actant la fiscalisation des indemnités de résidence à l’étranger (IRE). Vous trouverez ci-après ce courrier. Chacune de nos organisations se tient bien sûr à votre disposition pour évoquer le sujet et entendre vos questions ou suggestions. ==Début de citation== Monsieur le Ministre, Les organisations syndicales et associations professionnelles représentant les agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ont pris connaissance de l’amendement N°I-1615 présenté lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 (PLF25) et adopté en première lecture par le Sénat le 21 novembre dernier. Cet amendement vise à supprimer l’exonération d’impôt sur le revenu appliquée à l’indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l’étranger (IRE) de manière progressive sur trois ans (revenus perçus en 2024, 2025 et à partir du 1er janvier 2026). Nous tenons à nous faire le relais de l’alarme et de la colère que suscite auprès des agents de ce Ministère cette nouvelle offensive contre notre appareil diplomatique. Nous sommes particulièrement choqués que cet amendement soit adopté avec le soutien du gouvernement. Face aux conséquences délétères et irréversibles qu’une telle mesure produirait pour nos ressources humaines et, par conséquent, pour notre action extérieure, nous souhaitons exprimer notre détermination à nous mobiliser. Nous comptons sur une mobilisation identique de votre part, dans l’intérêt de notre diplomatie et de ses agents. Tout d’abord, nous comptons sur vous, M. le Ministre, pour rétablir les faits, déformés avec désinvolture par l’exposé des motifs soutenant l’amendement au PLF25 : l’IRE est étroitement corrélée aux conditions de vie et au coût de la vie, selon un mécanisme régulièrement examiné par la Cour des Comptes. Alors que le statut administratif des conjoints à l’étranger ne leur permet souvent pas l’accès au marché du travail local, le traitement des agents constitue la seule source de revenus du foyer. Il est bien évidemment fallacieux de pointer l’absence de notes de frais s’agissant d’une indemnité forfaitaire, dont le niveau intègre dans son calcul une estimation des dépenses élémentaires de la famille expatriée (logement, écolage…) et fait l’objet d’une adaptation trimestrielle et d’une modulation en fonction du corps et du grade. Une diminution significative de l’IRE induite par sa fiscalisation affectera en premier lieu les familles et les agents de catégories B et C. Elle reviendrait, tous barèmes confondus, à une baisse moyenne de revenu d’environ un tiers. Brusquement amputés de leur pouvoir d’achat, les agents n’auront d’autre choix que de demander leur retour en France. Les services aux Français à l’étranger risquent d’être affectés. Cela signifie à terme l’effondrement de notre réseau. Une telle mesure conduira à conditionner l’exercice de fonctions à l’étranger aux agents disposant des capacités à assumer ce surcoût et aggravera les inégalités existantes. Un retour, pour ainsi dire, à l’ancien régime. En outre, il nous paraît indispensable de replacer l’existence de cette IRE dans le contexte des servitudes particulières requises des agents servant dans les ambassades et consulats français à l’étranger. Ceux-ci consentent à des adaptations parfois très fortes de leur vie personnelle et de celle de leurs familles. Certains servent dans des contextes où leur intégrité physique peut être menacée et où les conséquences de moyen et long termes sur la santé peuvent se révéler lourdes. L’acceptabilité de ces conditions d’exercice de nos missions, qui fonde notre capacité à maintenir une diplomatie quasi universelle, serait fortement affaiblie en cas de baisse significative de l’indemnité associée à l’expatriation. Chaque agent qui doit, tous les trois ans, peser le choix pour sa famille de partir en expatriation ou non, et de choisir sa destination, le sait : l’attractivité d’un métier difficile a un prix. C’est vrai à l’étranger, mais aussi en centrale, où les agents comprennent de plus en plus mal le différentiel interministériel des primes, en défaveur des agents du MEAE. C’est vrai, enfin, lorsque l’on compare les trajectoires de salaires du public et du privé, en particulier sur les catégories les plus mobiles. Une diminution sensible de l’IRE remettrait en cause un équilibre qui est loin d’être uniquement financier, et s’ajouterait aux effets négatifs sur l’attractivité causée par les incertitudes sur le déroulement des carrières générées notamment par la réforme de la haute fonction publique de 2022. Pour ces raisons, les organisations syndicales et associations professionnelles de ce ministère demandent le retrait de cet amendement du projet de loi de finances, réitèrent leur détermination à se mobiliser à cette fin, y compris par la grève, qui sera sans doute très suivie sur ce sujet existentiel. Nous comptons, M. le Ministre, sur votre engagement sans équivoque dans l’intérêt du ministère et de notre diplomatie. Nous nous tenons à votre disposition et à celle de votre administration pour évoquer ces éléments plus avant et vous prions, Monsieur le Ministre, de bien vouloir accepter nos salutations respectueuses./. ==Fin de citation==

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Elections professionnelles 2022, Fonctionnaires, Lettres, Rémunération, Vie à l'étranger, Vie des agents

Préavis de grève intersyndical pour le 7 mars 2023

Les organisations syndicales CGT/MAE, FSU-MAE, Solidaires Affaires Etrangères, ASAM-UNSA, APMAE, CFTC Affaires Etrangères et USASCC ont déposé un préavis de grève pour la journée du 7 mars 2023. Elles ont informé la ministre que, sans pour autant déposer un préavis pour la journée du 16 février, elles s’associent à ceux déposés par leurs centrales respectives et appelleront les agents du MEAE à cesser le travail à cette date.

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Mobilisations, Grèves et manifestations, Rémunération

Enquête IRE de la CGT-MAE: nos revendications en CTM

Les grandes lignes qui en ressortent : Dans beaucoup de pays, que ça soit pour des agents de catégorie C ou B, l’IRE ne suffit pas pour couvrir tous les frais liés à l’expatriation (à San Francisco, les agents B et C sont même considérés comme étant sous le seuil de pauvreté de la ville) – perte pour la retraite des conjoints (pas les moyens de payer la CFE), une des inquiétudes majeures des agents qui partent en couple, carrière sacrifiée, un trou dans les cotisations pendant plusieurs années, n’incite pas les agents à renouveler l’expérience et à partir longtemps, certains conjoints ne restent pas et retournent en France pour travailler, dans beaucoup de pays à l’étranger c’est compliqué de trouver un job et interdit dans certains… à terme les agents en couple refuseront de partir dans de pareilles conditions. C’est pour cette raison que nous renouvelons notre demande d’unifier les 10% de supplément familial sur le même groupe d’IRE (le plus élevé possible bien entendu). On le rappelle une nouvelle fois, les différences selon les grades sont énormes : 1827 euros pour un conjoint de conseiller d’ambassade au Burkina Faso, 770 euros pour conjoint un catégorie C, 1060 au Danemark pour un conjoint de A, 450 pour un conjoint de C, en Indonésie 1472 pour un conjoint de A et 620 pour un conjoint de C. On pourrait continuer longtemps c’est comme ça dans tous les postes, un différentiel qui va du double au triple, un véritable équivalent de salaire pour les conjoints de A, et l’aumône pour les C. On ne demande pas la charité mais un système équitable, où les conjoint(e)s de A ont la même valeur qu’un(e) conjoint(e) de catégorie C, les mêmes besoins de se nourrir, de s’habiller de se divertir, où l’IRE est suffisante pour cotiser pour la Caisse des Français de l’étranger et ne pas avoir un trou de 10 ans dans sa retraite en rentrant en France. Le système actuel est tout sauf équitable, il favorise ceux qui en ont déjà plus que les autres, plus vous gagnez plus on vous donne pour votre conjoint, moins vous gagnez moins on vous donne. Pour des agents dont la rémunération dépasse largement 10 000 euros dans la plupart des pays on leur attribue encore + de 1000€ pour leur(e) conjoint(e), quelle indécence !! – sur les majorations familiales, beaucoup d’agents nous expliquent qu’elles ne couvrent absolument pas l’intégralité des frais de scolarité (Pays-Bas,Belgique,Etats Unis, Suisse etc.), les agents sont obligés soit de compléter avec leur salaire, soit de mettre les enfants dans des établissements publics du pays qui sont moins chers, ce qui permet d’utiliser les majorations pour ne pas en être de sa poche dans le pays. En outre il peut être très compliqué de financer les frais de scolarité à l’avance pour l’année, tout le monde ne peut pas sortir 20 000 euros d’un coup ; – les avances de plusieurs mois de loyer : cela concerne de nombreux pays, certains agents financent sur leurs deniers personnels (les maigres économies du poste précédent quand il y en a….), des prêts à la consommation pour certains primo partant, les 2 avances sur salaire du MAE étant compliqué à rembourser ; pendant 6 mois le salaire est trop largement amputé pour vivre correctement ; – les agents ont des demandes tout à fait raisonnables, ils ne demandent pas à ce qu’on double leur IRE, certains voudraient que le temps de séjour pour les billets d’avion payés par l’administration soit diminué ; – l’inflation de certains postes n’est pas assez prise en compte, la hausse de l’immobilier a également obligé certains agents à déménager en plein crise Covid, un stress supplémentaire dans cette période compliquée. Nous demandons réévaluation de l’IRE dans les zones où elle est trop faible pour faire face au coût de la vie et à terme un resserrement des grilles d’IRE, diminuer le montant des grilles 1, 2, 3 et 4 pour augmenter celui des grilles 8, 9, 10 et 11, ce qui se ferait à enveloppe constante. On nous rappelle à longueur de réunion la définition des IRE qui selon l’administration en justifierait les différences entre les grades : « L’attribution de l’indemnité de résidence à l’étranger est destinée à compenser forfaitairement les charges liées aux fonctions exercées, aux conditions d’exercice de ces fonctions et aux conditions locales d’existence». Prenons la partie sur les fonctions exercées : le traitement indiciaire est déjà là pour faire le distinguo entre les encadrants A et les catégories C agents d’exécution, si on prend un CAE HC en centrale échelon 2 on est à 3900 euros brut de traitement, si on prend un cat C principal 2eme classe avec une 20aine d’années d’ancienneté on arrive à 1850 euros, on a déjà une différence de 2000 euros (et sans compter les différences monumentales d’IFSE et de CIA). Mais le traitement personne ne conteste le fait qu’un cat A soit mieux payé qu’un catégorie C, il a des fonctions et des responsabilités que les C n’ont pas. Les conditions locales d’existence sont les mêmes quelle que soit la catégorie et les conditions d’exercice des fonctions sont difficiles pour tout le monde en poste quelle que soit la catégorie, alors qu’est-ce qui justifie cette disproportion des IRE ?? Prenons ces 2 mêmes agents à l’étranger leur traitement indiciaire est toujours différent, jusque-là c’est normal, on pourrait penser que l’IRE serait la même, les fonctions exercées étant compensées par le traitement indiciaire. Ehbien non pas du tout ce même conseiller qui serait conseiller d’ambassade ou consul, payé sur la grille d’IRE 3 touche en Moldavie par exemple, 14 000 euros, et un C agent ressources en grille 11, 6000 euros ; 8000 euros de différence, pour quelle raison ? Pas pour les fonctions : c’est déjà dans le traitement indiciaire, les conditions locales sont les mêmes et les conditions d’exercice également (on n’envie pas un cat C ou B triple casquette dans un grand poste sur ses conditions

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Dialogue social - centrale, Rémunération, Vie à l'étranger

Pétition : Pour l’augmentation générale des salaires et pensions dans la Fonction publique

Pétition pour le dégel de la valeur du point d’indice, pour l’augmentation générale des salaires et pensions dans la Fonction publique La politique de gel de la valeur du point d’indice poursuivie presque sans interruption depuis plus de 10 ans entraîne des pertes de pouvoir d’achat considérables pour les agents de la Fonction publique. Dans le même temps, la revalorisation des pensions est plus que jamais d’actualité. À ce stade, le gouvernement continue de refuser de s’engager sur le dégel du point d’indice et sur le principe de mesures générales d’augmentation des salaires et pensions au bénéfice de l’ensemble des agent·es et retraité·es de la Fonction publique. Il refuse aussi de prendre les mesures qui s’imposent pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la revalorisation des filières à prédominance féminine. Avec les organisations syndicales CGT, FA-FP, FSU et Solidaires de la Fonction publique, nous exigeons l’ouverture de négociations et des mesures fortes de revalorisation du point d’indice, et d’augmentation générale des salaires et pensions, pour l’égalité salariale. Vous pouvez accéder à cette pétition en ligne ou la télécharger ci-dessous: Pétition augmentation salaires dans la Fonction Publique

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Pétitions, Rémunération

Négociations salariales et améliorations des carrières : courrier unitaire à la ministre de la Fonction publique

Madame la Ministre, Depuis le début du quinquennat, les gouvernements successifs ont refusé toute mesure générale particulièrement concernant la valeur du point, synonyme de blocage des rémunérations indiciaires pour les agents publics. Ce blocage a pour conséquence une perte du pouvoir d’achat qui ne peut se poursuivre, ni être compensée par des mesures parcellaires, catégorielles, qu’elles soient indiciaires ou indemnitaires, d’autant qu’il impacte également le niveau des retraites. Il est urgent d’ouvrir des négociations salariales au niveau national comme l’autorise l’ordonnance n° 2021-174 du 17 février 2021 relative à la négociation et aux accords collectifs dans la fonction publique afin de mettre en œuvre immédiatement des mesures générales. Pour en savoir plus, lire le courrier unitaire à la ministre de la Fonction publique ci-dessous: Lettre unitaire De Montchalin

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Lettres, Rémunération
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