par Alexis Gevrey | Mai 28, 2024 | 2024, Congrès, Les grands enjeux
Chères et chers camarades,
Au terme de notre 6e congrès qui vient de se tenir à Nantes du 14 au 16 mai, nous avons le plaisir et la fierté de vous annoncer que nous avons été élus co-Secrétaires généraux de la CGT-MAE !
Cette responsabilité nous honore et nous engage. Nous sommes déterminés à servir au mieux les intérêts individuels et collectifs des agents de notre ministère, tous statuts confondus.
Une grande première pour cette nouvelle mandature et dans le paysage syndical du Département : la désignation au sein de notre exécutif d’une secrétaire générale adjointe recrutée locale, Marie-Agnès Scialfa, gestionnaire administrative & comptable à la Nouvelle-Orléans. Ce choix est pour nous l’occasion de mettre l’accent sur la nécessité absolue de faire évoluer le statut de ces personnels : les renvoyer aux droits privés locaux, alors qu’il est indéniable qu’ils exercent des missions de service public et travaillent pour l’État français, n’est qu’un moyen pour l’administration de contourner ses obligations d’employeur et de profiter de conditions de travail et de rémunérations pouvant être illégales en France et allant parfois jusqu’à l’indignité. Notre équipe, dans la continuité des précédentes, mettra toute son énergie à les défendre afin que dans toutes les emprises françaises à l’étranger, nous n’ayons pas à rougir de leur situation.
Pour la première fois également, notre document d’orientation évoque la vigilance dont l’administration et chacun d’entre nous doivent faire preuve face à tout racisme et xénophobie. Alors que nos carrières nous amènent souvent à parcourir le monde, nous avons le devoir d’y présenter l’image d’une France ouverte, fraternelle, œuvrant pour la paix et l’entente entre les peuples. La CGT porte haut ses valeurs.
Être fonctionnaire, ce n’est pas se soumettre tel un rouage aux injonctions de l’administration mais bien plutôt faire vivre au quotidien la devise de notre pays Liberté, égalité, Fraternité, au risque parfois de désobéir à une hiérarchie qui négligerait ces principes.
Nous réaffirmons par ailleurs avec fermeté notre position sur la défense du statut de la Fonction publique : le statut de fonctionnaire n’a rien à voir avec de « petits privilèges corporatistes », comme certains voudraient le faire croire. Au contraire, il est le garant de notre neutralité au service de la République et de notre indépendance face à l’intrusion de la logique du marché, du profit et de la rentabilité dans tous les aspects de la société. Il préserve un secteur véritable sanctuaire où ces considérations mercantiles n’ont pas leur place. C’est ainsi que nous pouvons garantir l’égalité d’accès aux services publics pour tous les citoyens, sans discrimination, au bénéfice de l’intérêt général.
S’engager à la CGT, c’est aussi s’engager pour plus de justice et d’égalité.
Dans cette optique, notre document d’orientation propose une réforme de l’IRE qui serait scindée en deux parties : la première serait commune à tous les agents titulaires et contractuels, toutes catégories confondues, la seconde serait une prime spécifique, comme en administration centrale, couvrant les sujétions attachées à certaines fonctions. Les conditions de résidence à l’étranger sont les mêmes pour tous et toutes et il est temps d’en finir avec ce système qui permet des écarts de rémunération indécents.
Nous demandons également que les salaires en Centrale soient revus à la hausse par une augmentation du point d’indice. Nombre d’entre vous témoignent de difficultés à se loger et à faire face aux dépenses courantes, en particulier à Paris.
Cette année, la France est malheureusement devenue la championne d’Europe en matière de décès et d’accidents au travail. Cela n’est pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence directe des choix gouvernementaux qui ont sacrifié la santé et la sécurité des travailleurs sur l’autel de la productivité.
Notre ministère n’est guère épargné par ce fléau. Nous constatons une recrudescence alarmante des cas d’épuisement professionnel (burn-out), des dépressions et des maladies professionnelles. Trop de collègues « cramés » tant à l’étranger qu’en Centrale, à bout de forces, faisant face à une charge de travail insurmontable, en butte au harcèlement, dans l’impossibilité de prendre des congés et confrontés aux injonctions contradictoires d’une hiérarchie qui exige que tout continue à tourner comme par magie, sans que ne soient fournis les moyens humains nécessaires.
En Centrale, l’inflation galopante des heures écrêtées témoigne de l’impossibilité de se conformer à la réglementation en matière de temps de travail.
À l’étranger, la charte du temps, dont nous avons tout de suite dénoncé le caractère non contraignant, est inopérante et réduite à un pur texte décoratif.
La CGT n’accepte pas que la santé et la sécurité des travailleurs soient ainsi malmenées ; nous continuerons à dénoncer cette situation et à intervenir pour protéger les collègues.
Nous sommes aux côtés de tous, adhérents ou non-adhérents. Nos permanents sont là pour vous conseiller, vous défendre et vous représenter, quelles que soient vos difficultés. La CGT, unie et solidaire, doit être un rempart pour porter vos attentes et exiger des conditions de travail et de rémunération décentes.
Nos revendications sont les vôtres, n’hésitez pas à nous contacter ne serait-ce que pour témoigner, suggérer, échanger.
Fraternellement.
Valérie Jacq et Christophe Arnoult.
par Sabine | Mai 27, 2022 | Mobilisations, 2022, Les réformes
Le 2 juin l’intersyndicale regroupant la majorité des organisations syndicales du MEAE (sauf la CFDT et l’AP-MAE) et un Collectif de 500 agents dont de nombreux jeunes diplomates a déposé un préavis de grève.
Cesser le travail n’est jamais une décision facile à prendre tant elle n’est pas dans la culture maison.
Mais,
– face à la réforme de la fonction publique et à la « déconstruction » du statut de fonctionnaire,
– face à la régression en cours tant sur les conditions de travail que sur les rémunérations, les promotions, le dialogue social,
– face à la négation de nos spécificités qui nous place au rang de vulgaires exécuteurs de « process » sans consistance ni connaissance du travail réel,
La CGT a toujours manifesté son opposition et a appelé régulièrement les agents à se mobiliser pour la défense de notre service public et de notre statut de fonctionnaire.
Aujourd’hui,
– face à la suppression brutale du corps diplomatique qui frappe les corps de conseillers des affaires étrangères et de ministres plénipotentiaires,
– face à ce qui aura aussi des répercussions profondes sur l’avenir de tous les personnels, qu’ils soient personnels, titulaires, secrétaires des affaires étrangères ou de chancellerie, attachés ou secrétaires des systèmes d’information, adjoints techniques ou administratifs de chancellerie, ou contractuels de droit public ou de droit local
il faut réagir.
Plus que la défense des corps dits « d’encadrement supérieur », c’est la question des moyens humains donnés à notre ministère, de son périmètre de compétences, de sa capacité à gérer ses personnels en toute transparence, avec un véritable statut juridique pour les agents recrutés localement, de sa volonté à former et à offrir un vrai déroulement de carrière, quel que soit son grade, que cette grève veut poser.
C’est l’existence même du ministère qui est en question.
C’est pourquoi,
la CGT MAE appelle à une mobilisation massive, par la grève ou par des réunions d’information (heure syndicale ou assemblée générale) pour exprimer colère et désamour y compris à travers des cahiers revendicatifs.
Ensemble, exigeons une grande consultation, en lien étroit avec les organisations syndicales, sous la forme d’assises du Quai d’Orsay pour écouter tous les agents et mettre sur la table l’ensemble des questions : nos missions, nos moyens et nos statuts. Il en va de l’avenir de notre diplomatie, de notre réseau consulaire, de notre rayonnement culturel.
Une fois n’est pas coutume,
– le mécontentement résonne en dehors des couloirs feutrés du Ministère. Les média (Le Monde, Marianne, Mediapart, RFI, l’AFP, etc.) se sont emparés du sujet, apportant à notre cause un écho inconnu jusque-là. Sans compter que le mouvement coïncide avec un changement à la tête de notre Ministère (et impactera donc l’agenda des débuts de Mme Colonna) et la tenue des élections législatives.
– les catégories A et A + sont avec nous, emportant avec eux des organisations syndicales dont la grève n’était pas, c’est le moins que l’on puisse dire, le mode d’expression favori.
Ce que la CGT MAE réclame :
• L’annulation du décret n° 2022-561 du 16 avril 2022 modifiant le décret n°69-222 du 6 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires
• L’inscription des corps du MEAE sur la liste des exemptions de publication sur la Place de l’Emploi Public PEP;
• 10% d’effectifs supplémentaires : création de 1300 emplois dans les postes et en administration centrale
• L’arrêt des mesures de réduction budgétaire dans les services consulaires
• Le retour d’un véritable service public pour la coopération et la culture
• La reconnaissance des spécificités de nos missions diplomatiques et consulaires
• La revalorisation des salaires, en particulier pour les agents recrutés localement
• Un véritable statut juridique pour les agents recrutés dans nos postes à l’étranger
Ce que les adhérents et représentants du personnel peuvent faire localement :
• La grève le 2 juin.
• Des HMI (heures mensuelles d’information) en amont.
• Contacter la permanence pour que l’on vous fournisse les noms des représentants éventuels du collectif dans vos Postes ou services, afin de mieux coordonner les actions sur place. Des visuels vous seront également envoyés dans les jours qui viennent.
La CGT continue de vous défendre !
Vous trouverez ci-dessous l’appel intersyndical et le tract de la CGT-MAE pour cette grève du 2 juin :
Appel intersyndical grève du 2 juin
Tract CGT-MAE grève du 2 juin
par Sabine | Juin 17, 2021 | Le budget, 2021
Pétition pour le dégel de la valeur du point d’indice, pour l’augmentation générale des salaires et pensions dans la Fonction publique
La politique de gel de la valeur du point d’indice poursuivie presque sans interruption depuis plus de 10 ans entraîne des pertes de pouvoir d’achat considérables pour les agents de la Fonction publique. Dans le même temps, la revalorisation des pensions est plus que jamais d’actualité.
À ce stade, le gouvernement continue de refuser de s’engager sur le dégel du point d’indice et sur le principe de mesures générales d’augmentation des salaires et pensions au bénéfice de l’ensemble des agent·es et retraité·es de la Fonction publique.
Il refuse aussi de prendre les mesures qui s’imposent pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la revalorisation des filières à prédominance féminine.
Avec les organisations syndicales CGT, FA-FP, FSU et Solidaires de la Fonction publique, nous exigeons l’ouverture de négociations et des mesures fortes de revalorisation du point d’indice, et d’augmentation générale des salaires et pensions, pour l’égalité salariale.
Vous pouvez accéder à cette pétition en ligne ou la télécharger ci-dessous:
Pétition augmentation salaires dans la Fonction Publique
par Sabine | Avr 16, 2021 | Le budget, 2021
Au quotidien, et plus encore en temps de crise, les services publics sont pour la population un rempart contre l’exclusion et les inégalités. Même s’ils sont attaqués en permanence par ceux qui ne veulent jamais payer un euro d’impôt, ils demeurent une véritable force pour notre pays tant pour les citoyens que pour les entreprises. Et contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas très compliqué de les financer et les améliorer. Cela relève juste d’un choix politique et citoyen.
Pour en savoir plus, lire le tract CGT Fonction publique ci-dessous: