Organisation en moins de trois semaines des élections législatives en poste – message de la Liste d’Union CGT-FSU-SOLIDAIRES.

Organisation en moins de trois semaines des élections législatives en poste – message de la Liste d’Union CGT-FSU-SOLIDAIRES.

Comme l’ensemble des Français, la Liste d’Union CGT-FSU-Solidaires a appris dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives les 30 juin et 7 juillet prochains.

Dans nos postes à l’étranger, qui viennent tout juste de clore la séquence élections européennes, cette annonce est reçue avec la plus grande inquiétude. Les premiers retours entre dimanche et lundi en témoignent et, partout dans le monde, nos agents en consulat ont pris ou prennent leur service la boule au ventre.

Nos équipes sont lessivées, travaillent souvent en mode dégradé ou en sous-effectif ; les tableaux de congés et de mutation, qui impliquent également les familles, sont la plupart du temps déjà bouclés.

Afin de permettre à l’ensemble des collègues d’aborder le plus sereinement possible cette nouvelle épreuve, et de la réussir avec leur professionnalisme et leur engagement, nos organisations syndicales demandent :

– à ce qu’une évaluation de la situation RH de chaque poste soit effectuée et que des missions de renfort ou des crédits vacataires conséquents soient le plus rapidement possible mis en place,

– à ce qu’un engagement sans équivoque soit pris par l’administration d’assumer la charge de tout coût ou surcoût d’annulation ou de reprogrammation de billets congés déjà acquis à titre personnel par les agents, pour eux-mêmes ou leur famille, si cette annulation ou reprogrammation a lieu pour raisons de service.

Une même attention au tableau de congés et aux impacts familiaux est également indispensable envers les collègues de FAE en centrale.

Nous demandons également à ce que les journées de récupération, tant en poste qu’en centrale, soient portées à 1,5 journée par demi-journée travaillée, afin de permettre un plus juste repos des agents, tous statuts confondus.

Nous portons ce sujet au Comité social d’administration ministériel (CSAM) des 11 et 12 juin et espérons rencontrer un large soutien.

Les trois syndicats membres de la Liste d’Union sont à vos côtés, en centrale comme en poste.

CGT-MAE – FSU-MAE – Solidaires Affaires étrangères,

cgt.mae@diplomatie.gouv.fr
fsu-mae.paris@diplomatie.gouv.fr
syndicat.solidaires-maedi@diplomatie.gouv.fr

CSAM extraordinaire du 15 mars 2024. Déclaration liminaire de l’intersyndicale sur la situation financière du Ministère.

CSAM extraordinaire du 15 mars 2024. Déclaration liminaire de l’intersyndicale sur la situation financière du Ministère.

 

 Chères et chères collègues, veuillez trouver ci-dessous la déclaration qui vient d’être lue dans le cadre du CSAM extraordinaire

Déclaration liminaire de l’intersyndicale Affaires Etrangères (tous syndicats représentés au CSAM, à l’exception de la CFDT)  

« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés »

Comité social d’administration ministériel (CSAM) – ex CTM

Représentante et représentants des personnels pour la CGT-MAE : – Alain MAESTRONI (titulaire) – Valérie FALGON (titulaire) – Emmanuel DAVICO (suppléant) – Loïc SPIELMANN (suppléant) [Arrêté de nomination du 15 novembre 2023 au Comité social d’administration ministériel] eaea2327867a_-_csam_-_arrete_du_15_novembre_2023
Enquête IRE de la CGT-MAE: nos revendications en CTM

Enquête IRE de la CGT-MAE: nos revendications en CTM

Les grandes lignes qui en ressortent :

Dans beaucoup de pays, que ça soit pour des agents de catégorie C ou B, l’IRE ne suffit pas pour couvrir tous les frais liés à l’expatriation (à San Francisco, les agents B et C sont même considérés comme étant sous le seuil de pauvreté de la ville)

– perte pour la retraite des conjoints (pas les moyens de payer la CFE), une des inquiétudes majeures des agents qui partent en couple, carrière sacrifiée, un trou dans les cotisations pendant plusieurs années, n’incite pas les agents à renouveler l’expérience et à partir longtemps, certains conjoints ne restent pas et retournent en France pour travailler, dans beaucoup de pays à l’étranger c’est compliqué de trouver un job et interdit dans certains… à terme les agents en couple refuseront de partir dans de pareilles conditions.

C’est pour cette raison que nous renouvelons notre demande d’unifier les 10% de supplément familial sur le même groupe d’IRE (le plus élevé possible bien entendu).

On le rappelle une nouvelle fois, les différences selon les grades sont énormes : 1827 euros pour un conjoint de conseiller d’ambassade au Burkina Faso, 770 euros pour conjoint un catégorie C, 1060 au Danemark pour un conjoint de A, 450 pour un conjoint de C, en Indonésie 1472 pour un conjoint de A et 620 pour un conjoint de C. On pourrait continuer longtemps c’est comme ça dans tous les postes, un différentiel qui va du double au triple, un véritable équivalent de salaire pour les conjoints de A, et l’aumône pour les C. On ne demande pas la charité mais un système équitable, où les conjoint(e)s de A ont la même valeur qu’un(e) conjoint(e) de catégorie C, les mêmes besoins de se nourrir, de s’habiller de se divertir, où l’IRE est suffisante pour cotiser pour la Caisse des Français de l’étranger et ne pas avoir un trou de 10 ans dans sa retraite en rentrant en France.
Le système actuel est tout sauf équitable, il favorise ceux qui en ont déjà plus que les autres, plus vous gagnez plus on vous donne pour votre conjoint, moins vous gagnez moins on vous donne.
Pour des agents dont la rémunération dépasse largement 10 000 euros dans la plupart des pays on leur attribue encore + de 1000€ pour leur(e) conjoint(e), quelle indécence !!

– sur les majorations familiales, beaucoup d’agents nous expliquent qu’elles ne couvrent absolument pas l’intégralité des frais de scolarité (Pays-Bas,Belgique,Etats Unis, Suisse etc.), les agents sont obligés soit de compléter avec leur salaire, soit de mettre les enfants dans des établissements publics du pays qui sont moins chers, ce qui permet d’utiliser les majorations pour ne pas en être de sa poche dans le pays. En outre il peut être très compliqué de financer les frais de scolarité à l’avance pour l’année, tout le monde ne peut pas sortir 20 000 euros d’un coup ;
– les avances de plusieurs mois de loyer : cela concerne de nombreux pays, certains agents financent sur leurs deniers personnels (les maigres économies du poste précédent quand il y en a….), des prêts à la consommation pour certains primo partant, les 2 avances sur salaire du MAE étant compliqué à rembourser ; pendant 6 mois le salaire est trop largement amputé pour vivre correctement ;
– les agents ont des demandes tout à fait raisonnables, ils ne demandent pas à ce qu’on double leur IRE, certains voudraient que le temps de séjour pour les billets d’avion payés par l’administration soit diminué ;
– l’inflation de certains postes n’est pas assez prise en compte, la hausse de l’immobilier a également obligé certains agents à déménager en plein crise Covid, un stress supplémentaire dans cette période compliquée.

Nous demandons réévaluation de l’IRE dans les zones où elle est trop faible pour faire face au coût de la vie et à terme un resserrement des grilles d’IRE, diminuer le montant des grilles 1, 2, 3 et 4 pour augmenter celui des grilles 8, 9, 10 et 11, ce qui se ferait à enveloppe constante. On nous rappelle à longueur de réunion la définition des IRE qui selon l’administration en justifierait les différences entre les grades : « L’attribution de l’indemnité de résidence à l’étranger est destinée à compenser forfaitairement les charges liées aux fonctions exercées, aux conditions d’exercice de ces fonctions et aux conditions locales d’existence».
Prenons la partie sur les fonctions exercées : le traitement indiciaire est déjà là pour faire le distinguo entre les encadrants A et les catégories C agents d’exécution, si on prend un CAE HC en centrale échelon 2 on est à 3900 euros brut de traitement, si on prend un cat C principal 2eme classe avec une 20aine d’années d’ancienneté on arrive à 1850 euros, on a déjà une différence de 2000 euros (et sans compter les différences monumentales d’IFSE et de CIA). Mais le traitement personne ne conteste le fait qu’un cat A soit mieux payé qu’un catégorie C, il a des fonctions et des responsabilités que les C n’ont pas. Les conditions locales d’existence sont les mêmes quelle que soit la catégorie et les conditions d’exercice des fonctions sont difficiles pour tout le monde en poste quelle que soit la catégorie, alors qu’est-ce qui justifie cette disproportion des IRE ??

Prenons ces 2 mêmes agents à l’étranger leur traitement indiciaire est toujours différent, jusque-là c’est normal, on pourrait penser que l’IRE serait la même, les fonctions exercées étant compensées par le traitement indiciaire. Ehbien non pas du tout ce même conseiller qui serait conseiller d’ambassade ou consul, payé sur la grille d’IRE 3 touche en Moldavie par exemple, 14 000 euros, et un C agent ressources en grille 11, 6000 euros ; 8000 euros de différence, pour quelle raison ? Pas pour les fonctions : c’est déjà dans le traitement indiciaire, les conditions locales sont les mêmes et les conditions d’exercice également (on n’envie pas un cat C ou B triple casquette dans un grand poste sur ses conditions d’exercice).

Vous n’entendrez aucun agent dire que c’est injuste que le traitement indiciaire des A+ soit supérieur, mais par contre ils ont raison de crier à l’injustice quand on voit les écarts disproportionnés en poste que rien ne justifie !! Quand vous rajoutez une IFSE énorme de retour en centrale pour les encadrants, un CIA démesuré (qui monte à 4000€ pour les A et à 1200 pour les C) et une ICR qui permettrait de déménager Versailles, vous pouvez comprendre que les agents en aient marre et qu’ils trouvent anormal de devoir faire des crédits en poste pour financer le logement ou la scolarité de leurs enfants, devoir piocher dans les maigres économies que certains ont réussi à faire en poste.
Nous demandons donc une meilleure redistribution de l’enveloppe (rééquilibrage qui ne coûterait rien au MAE) de l’IRE entre les agents et la fin de ces privilèges de classe que rien ne justifie.

CTM des 22-23 et 24 novembre 2021 – La CGT-MAE interpelle le Ministre

CTM des 22-23 et 24 novembre 2021 – La CGT-MAE interpelle le Ministre

M. le Ministre,

10 % d’effectifs en plus !

Il y a quelques années, nous débutions notre intervention par la diffusion dans cette enceinte du « Fossoyeur ». Nous aurions volontiers renouvelé cette interpellation musicale, ne serait-ce que pour fêter le centenaire de Georges Brassens, mais avons renoncé, faute d’avoir identifié, dans le répertoire musical à notre disposition, de titre intitulé « le VRP du fossoyeur ».
Rassurez-vous, je ne fais pas ici référence à l’article paru en juillet dans Jeune Afrique et décrivant vos pérégrinations commercialo-familiales aux Emirats. Mais bien du fait que, pour la 2ème année consécutive, vous venez nous vendre la prise de conscience soi-disant aigüe que l’exercice de destruction massive des effectifs de ce Ministère n’a que trop duré, avec pour seule conséquence le fait de geler lesdits effectifs à un niveau unanimement reconnu comme intenable. Et ce n’est pas le recrutement temporaire de 40 apprentis qui va compenser les milliers d’emplois supprimés, ni soulager la charge de travail de nos collègues épuisés. Nous exigeons au contraire une politique de recrutement massif, de l’ordre de 1.500 agents, afin de renforcer les effectifs de tous les services et de retrouver enfin des conditions de travail dignes de ce nom.

Le statut général des fonctionnaires

Nous demandons également la titularisation de tous les collègues contractuels qui le souhaitent, afin de garantir l’indépendance des agents et du service public qu’ils incarnent, et pour que ce ministère réponde enfin aux exigences de réduction massive de la précarisation dans la fonction publique. Lors du dernier CTAC, nous avons par exemple découvert avec effarement que des postes de rédacteurs avaient été publiés sur la Place Publique de l’Emploi, notamment ceux de rédacteurs Iran et Afghanistan. Et la DRH de nous asséner sans sourciller que le Ministère ne disposait pas de compétences en interne pour pourvoir ces postes. Pas de spécialistes de l’Iran et de l’Afghanistan au Ministère des Affaires Etrangères ? La situation serait-elle encore plus grave que nous le pressentions ? Nous refusons d’y croire. Selon nous, l’explication est malheureusement beaucoup plus prosaïque, et a trait au mépris affiché par ce gouvernement et ses représentants à l’encontre des fonctionnaires.
Nous passerons rapidement sur la réforme en cours de la haute fonction publique, qui illustre bien ce mépris. Non pas parce que le sort de nos collègues conseillers ou ministres pleinpots ne nous intéresse pas, ni même parce que nous considérons qu’ils ont largement creusé la fosse dans laquelle ils pataugent aujourd’hui. Nous restons solidaires de nos collègues, et l’avons prouvé en votant contre le projet de décret relatif à la création du corps des administrateurs de l’État au Conseil Supérieur de la Fonction Publique, contrairement à l’UNSA et la CFDT, qui se sont prononcés pour, il est important que les agents le sachent. Mais cet affront qui est fait à nos diplomates ne pourra malheureusement être lavé dans cette enceinte : seule l’abrogation de la Loi de Transformation de la Fonction Publique le permettra, et la CGT continuera de se battre pour l’obtenir.

10 % de revalorisation du point d’indice

M. le Ministre, vous nous annoncez une progression de 2% de la masse salariale, permettant d’attribuer 24 millions d’€ à la réforme des ressources humaines que défendez. Nous considérons qu’il s’agit d’un saupoudrage. Nous déplorons encore une fois le fait que le gouvernement n’ait pas fait le choix de l’augmentation du point d’indice et persiste sur l’individualisation de la rémunération par l’octroi de primes, dont on ne connaît que trop le caractère inégalitaire.
Nous actons en parallèle le relèvement conséquent, par la DGAFP, des ratios de promotion, une mesure, qui ressemble furieusement à un cadeau électoral, mais qui n’en reste pas moins bienvenue. Nous regrettons néanmoins le manque de transparence qui s’applique à l’exercice de promotion dans notre administration. Fin de non-recevoir à notre demande d’accès aux listes d’agents promouvables, absence de négociation à l’ordre du jour sur les lignes de gestion, et sur les critères objectifs à prendre en compte pour décider qui, du collègue ou de son voisin, mérite ou non un avancement. Pire, en encourageant la remise de listes d’attentions positives par les organisations syndicales, vous avez personnellement validé un système opaque, mis en place en dehors de tout cadre règlementaire, qui remet en cause l’égalité de traitement entre les agents en indexant la reconnaissance de leurs compétences à leur allégeance syndicale.

Halte au harcèlement, oui à l’intégration !

M. le Ministre, je ne souhaite pas terminer cette intervention par un inventaire à la Prévert des points d’attention que nous souhaiterions vous soumettre, depuis l’affaiblissement du service public par l’externalisation de ses missions et la numérisation de ses moyens, jusqu’à la valse des hauts fonctionnaires au handicap et l’inclusion, nommés à un an de la retraite comme pour souligner tout l’intérêt que l’on porte à l’égalité des chances dans notre maison.
Je me contenterai donc d’évoquer celui qui, à nos yeux, revêt une importance particulière. L’année dernière, vous nous annonciez, au moment de la fusion des cellules de recueil de signalements, que votre bras ne tremblerait pas en la matière. Depuis, wapi, si vous me pardonnez cette interjection swahilie, dont un CAE en voie d’extinction pourra vous donner la traduction. Une mise à la retraite d’office, voici tout ce que nous avons eu à nous mettre sous la dent. La CGT vous a fait part au dernier CTM d’une série de demandes au sujet du harcèlement dans notre Ministère, sur lesquelles nous n’avons pas eu la moindre réponse :
• Interdiction des mutations dans l’intérêt du service à l’encontre des personnes ayant effectué un signalement de harcèlement.
• Communication des statistiques anonymisées sur les sanctions prises à l’encontre des harceleurs.
• Saisine systématique du Procureur de la République en cas d’agissements délictueux, ainsi que le prévoit la loi.
C’est ainsi, et pas autrement, que l’on fait montre de Tolérance Zéro. En allant plus loin que les mots. 70 % des auteurs de signalement de harcèlement moral au Ministère sont des femmes. C’est donc également une question qui impacte l’équité des conditions de travail entre les sexes.

M. le Ministre, 10 % de fonctionnaires en plus, 10 % de salaire en plus, tolérance zéro en matière de harcèlement moral, de violences sexistes et sexuelles et de discriminations, c’est possible ! Nous vous engageons, pour ce qui constitue peut-être votre dernière année de mandat, à renouer avec votre passé d’homme de gauche, aussi lointain puisse-t-il paraître aujourd’hui. Et peut-être vous rendrez vous compte qu’il est finalement plus simple de viser une vraie justice sociale que de vendre des sous-marins…