Après notre 6e congrès : quelques mots de nos deux co-Secrétaires généraux

Après notre 6e congrès : quelques mots de nos deux co-Secrétaires généraux

Chères et chers camarades,

Au terme de notre 6e congrès qui vient de se tenir à Nantes du 14 au 16 mai, nous avons le plaisir et la fierté de vous annoncer que nous avons été élus co-Secrétaires généraux de la CGT-MAE !

Cette responsabilité nous honore et nous engage. Nous sommes déterminés à servir au mieux les intérêts individuels et collectifs des agents de notre ministère, tous statuts confondus.

Une grande première pour cette nouvelle mandature et dans le paysage syndical du Département : la désignation au sein de notre exécutif d’une secrétaire générale adjointe recrutée locale, Marie-Agnès Scialfa, gestionnaire administrative & comptable à la Nouvelle-Orléans. Ce choix est pour nous l’occasion de mettre l’accent sur la nécessité absolue de faire évoluer le statut de ces personnels : les renvoyer aux droits privés locaux, alors qu’il est indéniable qu’ils exercent des missions de service public et travaillent pour l’État français, n’est qu’un moyen pour l’administration de contourner ses obligations d’employeur et de profiter de conditions de travail et de rémunérations pouvant être illégales en France et allant parfois jusqu’à l’indignité. Notre équipe, dans la continuité des précédentes, mettra toute son énergie à les défendre afin que dans toutes les emprises françaises à l’étranger, nous n’ayons pas à rougir de leur situation.

Pour la première fois également, notre document d’orientation évoque la vigilance dont l’administration et chacun d’entre nous doivent faire preuve face à tout racisme et xénophobie. Alors que nos carrières nous amènent souvent à parcourir le monde, nous avons le devoir d’y présenter l’image d’une France ouverte, fraternelle, œuvrant pour la paix et l’entente entre les peuples. La CGT porte haut ses valeurs.

Être fonctionnaire, ce n’est pas se soumettre tel un rouage aux injonctions de l’administration mais bien plutôt faire vivre au quotidien la devise de notre pays Liberté, égalité, Fraternité, au risque parfois de désobéir à une hiérarchie qui négligerait ces principes.

Nous réaffirmons par ailleurs avec fermeté notre position sur la défense du statut de la Fonction publique : le statut de fonctionnaire n’a rien à voir avec de « petits privilèges corporatistes », comme certains voudraient le faire croire. Au contraire, il est le garant de notre neutralité au service de la République et de notre indépendance face à l’intrusion de la logique du marché, du profit et de la rentabilité dans tous les aspects de la société. Il préserve un secteur véritable sanctuaire où ces considérations mercantiles n’ont pas leur place. C’est ainsi que nous pouvons garantir l’égalité d’accès aux services publics pour tous les citoyens, sans discrimination, au bénéfice de l’intérêt général.

S’engager à la CGT, c’est aussi s’engager pour plus de justice et d’égalité.

Dans cette optique, notre document d’orientation propose une réforme de l’IRE qui serait scindée en deux parties : la première serait commune à tous les agents titulaires et contractuels, toutes catégories confondues, la seconde serait une prime spécifique, comme en administration centrale, couvrant les sujétions attachées à certaines fonctions. Les conditions de résidence à l’étranger sont les mêmes pour tous et toutes et il est temps d’en finir avec ce système qui permet des écarts de rémunération indécents.

Nous demandons également que les salaires en Centrale soient revus à la hausse par une augmentation du point d’indice. Nombre d’entre vous témoignent de difficultés à se loger et à faire face aux dépenses courantes, en particulier à Paris.

Cette année, la France est malheureusement devenue la championne d’Europe en matière de décès et d’accidents au travail. Cela n’est pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence directe des choix gouvernementaux qui ont sacrifié la santé et la sécurité des travailleurs sur l’autel de la productivité.

Notre ministère n’est guère épargné par ce fléau. Nous constatons une recrudescence alarmante des cas d’épuisement professionnel (burn-out), des dépressions et des maladies professionnelles. Trop de collègues « cramés » tant à l’étranger qu’en Centrale, à bout de forces, faisant face à une charge de travail insurmontable, en butte au harcèlement, dans l’impossibilité de prendre des congés et confrontés aux injonctions contradictoires d’une hiérarchie qui exige que tout continue à tourner comme par magie, sans que ne soient fournis les moyens humains nécessaires.

En Centrale, l’inflation galopante des heures écrêtées témoigne de l’impossibilité de se conformer à la réglementation en matière de temps de travail.

À l’étranger, la charte du temps, dont nous avons tout de suite dénoncé le caractère non contraignant, est inopérante et réduite à un pur texte décoratif.

La CGT n’accepte pas que la santé et la sécurité des travailleurs soient ainsi malmenées ; nous continuerons à dénoncer cette situation et à intervenir pour protéger les collègues.

Nous sommes aux côtés de tous, adhérents ou non-adhérents. Nos permanents sont là pour vous conseiller, vous défendre et vous représenter, quelles que soient vos difficultés. La CGT, unie et solidaire, doit être un rempart pour porter vos attentes et exiger des conditions de travail et de rémunération décentes.

Nos revendications sont les vôtres, n’hésitez pas à nous contacter ne serait-ce que pour témoigner, suggérer, échanger.

Fraternellement.

Valérie Jacq et Christophe Arnoult.

6e congrès de la CGT-MAE à Nantes : la confirmation d’un ton libre et résolu

6e congrès de la CGT-MAE à Nantes : la confirmation d’un ton libre et résolu

 

 

Notre syndicat a tenu son 6e congrès à Nantes du 14 au 16 mai 2024.

Dans un contexte marqué par les réductions de crédits et d’effectifs dans la Fonction publique, dans une période de doutes quant à la confiance que l’exécutif accorde à l’expertise des agents du « Quai d’Orsay », alors que les personnels de nos ambassades et consulats sont plus que jamais sous pression face à une situation internationale volatile, les adhérents du second syndicat du ministère ont planché pendant trois jours sur leur corpus revendicatif pour les années à venir.

3 jours de travaux, de débats et de choix démocratiques sur la base 1 adhérent = 1 voix.
La confirmation d’un ton libre et résolu dans le paysage syndical du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Venus de la Nouvelle-Orléans, Tunis, Milan, Kigali, Pondichéry-Chennai, Vientiane, Guatemala ciudad, Oran, Casablanca, Tanger, Tananarive, Moscou, ou Paris – et bien sûr Nantes, avec d’autres camarades en visioconférence, ils ont mis en commun leur diversité de statuts (agents de recrutement local à l’étranger, personnels spécialisés, cadres) et d’expériences (techniciens consulaires, diplomates, chargés de coopération culturelle) pour muscler leur réflexion et leurs actions face aux narratifs lénifiants de l’administration.

L’évènement a également été l’occasion de renouveler l’exécutif du syndicat et de se mettre en marche pour les élections professionnelles de 2026 lors desquelles la CGT-MAE compte bien confirmer la dynamique née en 2022 et entretenue depuis, notamment dans le cadre d’une liste d’union efficace avec la FSU et Solidaires.

Nos instances sont désormais composées des camarades suivants :

  1. Bureau exécutif :

Co-secrétaires généraux : Christophe ARNOULT (Nantes), Valérie JACQ (disponibilité),

Secrétaires généraux adjoints : Cécile DEGIOANNINI (Paris), Franck LAVAL (Nantes), Marie-Agnès SCIALFA (la Nouvelle-Orléans),

Trésorière générale : Sabine LE MOAN (Nantes),

Trésorière générale adjointe : Karine ABDEL MALEK (disponibilité),

Autres membres du bureau exécutif :

David ANSQUER (Nantes),
Cédric BOUSSIRON (Oran),
Patrick GAUD (Kigali),
Yannick GUIDOUX (Casablanca),
Raphaëlle LIJOUR (Paris),
Alain MAESTRONI (Paris),
Aiséta SISSOKO (Tanger),
Stafford SOUVERIN (Nantes).

  1. Conseil syndical :

Outre les membres du bureau cités ci-dessus, il comprend :

Laurent ALTENBACH (Paris),
Katiba AYATA (Paris),
Julien AZE (Mexico),
Maja BOZILOVIC (Buenos-Aires),
Julie CHASSE (Paris),
Emilie CHAVE (Kigali),
Emmanuel DAVICO (Milan),
Guylaine FABULAS (Moscou),
Valérie FALGON (Moscou),
Raphaël FROMENT (Nantes),
Sébastien GALOIS (Paris),
Alexis GEVREY (Nantes),
Riad HAMROUCHI (Lisbonne),
Jean-Luc ITO-PAGÈS (Paris – Campus France),
Basma KRAIEM BEN SALEM (Tunis)
Jean-François LAFONT (Moscou),
Bruno LE TOULLEC (Munich),
Antonio LINHARES (Barcelone),
David MIARINTSOA (Tananarive),
Jérémie PEYRON (Francfort/Main)
Loïc SPIELMANN (Libreville),
Elsa STIGLIANI (Paris),
Rodrigo SUAREZ (Guatemala ciudad),
Daniel VAZEILLE (retraité),
Armelle ZERGOUG (Paris).

N’hésitez pas à les contacter, ou à venir vers nous via cgt.mae@diplomatie.gouv.fr, ou sur notre page LinkedIn.

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