Comme l’ensemble des Français, la Liste d’Union CGT-FSU-Solidaires a appris dimanche soir la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives les 30 juin et 7 juillet prochains.
Dans nos postes à l’étranger, qui viennent tout juste de clore la séquence élections européennes, cette annonce est reçue avec la plus grande inquiétude. Les premiers retours entre dimanche et lundi en témoignent et, partout dans le monde, nos agents en consulat ont pris ou prennent leur service la boule au ventre.
Nos équipes sont lessivées, travaillent souvent en mode dégradé ou en sous-effectif ; les tableaux de congés et de mutation, qui impliquent également les familles, sont la plupart du temps déjà bouclés.
Afin de permettre à l’ensemble des collègues d’aborder le plus sereinement possible cette nouvelle épreuve, et de la réussir avec leur professionnalisme et leur engagement, nos organisations syndicales demandent :
– à ce qu’une évaluation de la situation RH de chaque poste soit effectuée et que des missions de renfort ou des crédits vacataires conséquents soient le plus rapidement possible mis en place,
– à ce qu’un engagement sans équivoque soit pris par l’administration d’assumer la charge de tout coût ou surcoût d’annulation ou de reprogrammation de billets congés déjà acquis à titre personnel par les agents, pour eux-mêmes ou leur famille, si cette annulation ou reprogrammation a lieu pour raisons de service.
Une même attention au tableau de congés et aux impacts familiaux est également indispensable envers les collègues de FAE en centrale.
Nous demandons également à ce que les journées de récupération, tant en poste qu’en centrale, soient portées à 1,5 journée par demi-journée travaillée, afin de permettre un plus juste repos des agents, tous statuts confondus.
Nous portons ce sujet au Comité social d’administration ministériel (CSAM) des 11 et 12 juin et espérons rencontrer un large soutien.
Les trois syndicats membres de la Liste d’Union sont à vos côtés, en centrale comme en poste.
La DRH a convoqué les syndicats le 11 avril au sujet de l’expérimentation de la « semaine en 4 jours » préconisée par la DGAFP.
La CGT a défendu sa position de la campagne « 10 % pour la Fonction publique » : elle se prononce pour une semaine de 4 jours avec réduction de la durée hebdomadaire de travail à 32h, sans perte de rémunération ni modification du régime de congés et RTT.
Au cas où l’expérimentation serait mise en œuvre au ministère, elle a demandé le maintien du télétravail de droit commun : 2 jours de télétravail sur 4.
Elle exige également des règles objectives applicables à tous, pour éviter l’arbitraire lié au chef de service, et des garanties pour la réversibilité agent par agent.
La CGT a interrogé l’administration sur la possibilité d’expérimenter dans les postes, notamment par rapport aux plages horaires d’ouverture au public ; la DRH a estimé que les postes n’étaient pas prêts.
La CGT s’attend à des difficultés quant aux fondements de l’expérimentation prévus par la DGAFP :
– l’engagement managérial : c’est déjà ce qui est prévu pour le télétravail et pourtant on constate encore que des supérieurs hiérarchiques se positionnent dans la suspicion et le micromanagement vis-à-vis des agents télétravailleurs ;
– l’extension des plages horaires et des horaires d’ouverture des guichets : la CGT l’estime impossible sans création d’effectifs, sous peine de risque d’augmentation de la pression et des risques psycho-sociaux ;
– le suivi sur la santé des agents et les risques psycho-sociaux (RPS) : les rapports des psychologues, qui devraient permettre d’identifier les RPS, ne donnent lieu à aucune réflexion pour des mesures d’amélioration des conditions de travail et de prévention de ces risques.
Enfin, face aux objectifs avancés par la DGAFP pour la semaine en 4 jours, la CGT propose d’autres pistes de réflexion :
– objectif « attractivité des métiers » : revaloriser le point d’indice et les grilles, notamment les grilles des métiers dits féminisés, garantir de meilleures carrières avec augmentation des ratios promus/promouvables, abandonner la fonctionnalisation des primes et la rémunération au mérite, arrêter le projet de casse du statut de la fonction publique ;
– objectif « amélioration des conditions de travail » : abandonner la posture sur la dématérialisation à tout crin, retourner à des bureaux individuels au lieu de réfléchir aux flexibureaux, diminuer le rythme des rendez-vous dans les consulats, cesser les opérations coup de poing, faire la chasse aux dysfonctionnements managériaux, stopper l’éclatement des sites notamment en banlieue, et tout simplement créer les ETP qui font défaut comme le montrent en centrale les heures écrêtées (58 % d’agents concernés) et les congés perdus ;
– objectif « amélioration de l’efficacité duservice public » : améliorer le service public en lui-même avant de penser à l’amélioration de son efficacité.
Nous dénonçons donc cette escroquerie faite aux agents : à travers les attaques sur les RTT et le télétravail, la semaine en 4 jours constitue un sabotage des 35h, soit un acquis social majeur pour les agents.
Vous vous souvenez de ce projet immobilier au ministère, dénommé QO 2021 ? D’ailleurs, s’agissait-il de QO 2021 lors du lancement du projet ? S’il s’agissait en revanche du 21e siècle, il est de toutes façons déjà entamé d’un quart et à ce train-là, on va finir par réfléchir à QO 22 avant que QO21 n’aboutisse.
Pour rappel, la fin d’ERA (rénovation de l’aile des archives du QO était programmée pour 2022 mais les travaux ne débuteront réellement que l’an prochain, si tout va bien … avec un petit bonus pour les agents : « des nouveaux espaces de travail ». Fini le bureau individuel, place à la « position de travail » dont l’accès à la lumière naturelle n’est même pas mentionné et pour laquelle nous avons rappelé la DRH à l’ordre.
En effet, sur instruction interministérielle, il faut « OPTIMISER l’occupation des bureaux de l’Etat ».
Nous avons pu avoir la « chance » de découvrir la « novlang » de la circulaire du Premier ministre: « taux de foisonnement », « résident » (et non plus « agent » ou « salarié »), »bulle d’isolement », « salle de silence », « salle d’idéation » (sic). Ces termes nous effraient davantage que les photographies des sites pris en exemple.
La Liste d’Union a aussi pointé du doigt la suroccupation des sites franciliens et nantais alors que la circulaire demande d’optimiser l’occupation des bureaux…soit résoudre « la quadrature du cercle » car nous sommes déjà au maximum du taux d’occupation préconisé dans la plupart des sites.
Si l’administration déclare vouloir rendre le MEAE attractif avec des « salles de détente » et des « douches pour le sport » sans espace de travail correct, pardon, sans « position de travail » correcte et digne, elle va faire un sacré flop.
Après l’expérience « traumatisante » des open spaces (les fameux « bureaux paysagers ») des débuts du site Convention qui a débouché sur des cloisonnements en masse et alors même que certains bureaux (de type « bocal » ou « aquarium ») existent toujours sans accès direct à la lumière, on nous dit que c’est sur la base du volontariat des directions que des flex offices seront expérimentés. Donc tout va bien.
Prochaine victime consentante: le SCEC qui va se voir proposer de nouveaux espaces de travail, histoire d’augmenter la concentration du nombre d’agents dans l’aile A du deuxième étage du bâtiment Breil IV (locaux du bureau FAE/SAEJ/SCEC/ETA), avec la possibilité de revenir en arrière si cela se passe mal, ce dont on est en droit de douter compte tenu des investissements engagés.
On peut aussi s’interroger sur le « projet managérial » (sic) qui accompagne ce projet et au « sentiment d’urgence » mentionné en raison de l’accroissement des effectifs, en particulier en administration centrale.
Mais LA SURPRISE, c’est l’annonce du déménagement prochain de certains services à St Denis (début 2025 vraisemblablement)
Pour pallier les nuisances des travaux du Quai d’Orsay (projet ERA) et étant donné que la direction interministérielle de l’Etat refuse toute prise à bail dans Paris intra-muros, 250 postes de travail sont pris à bail près du Carrefour Pleyel de St Denis. Les agents devraient être ravis car garage à vélos et surtout restaurant inter-administratif sont prévus ( !)
On rappellera pour la petite anecdote que trois directions du quai d’Orsay sont hébergées à l’îlot St Germain depuis maintenant six années pour ces mêmes travaux. Du provisoire qui va donc encore durer longtemps.
Nous avons fait remarquer que ce site situé à St Denis risquait de compliquer considérablement les trajets des agents concernés : de leur domicile mais aussi pour rallier les autres sites (46 mn du site Convention selon l’application RATP). C’est alors qu’on nous vante les réunions en visio, l’aménagement des horaires et le télétravail comme remèdes.
Sur les directions concernées, l’administration indique qu’aucun service n’est actuellement encore pointé pour s’y installer et que cela se fera « sur la base du volontariat » (sic, toujours). Cela pourra éventuellement aussi concerner des services du site Convention.
Bon, avant ce déménagement réjouissant, vous reprendrez bien un peu de « taux de foisonnement » en dessert ?
Vous avez été près de 24%, au sein du service central de l’état civil, à répondre à l’enquête « Coup de frein sur le coup de poing » que nous avions lancée le 29 novembre dernier.
Les trois syndicats de la Liste d’Union CGT, FSU & Solidaires vous en remercient vivement : le diagnostic, votre diagnostic de l’état du SCEC, dispose d’une large légitimité pour agir désormais.
Les premières tendances de vos réponses ont été annoncées en « Formation spécialisée nantaise » (« FS », remplaçant l’ancien CHSCT) le lundi 11 décembre dernier, instance lors de laquelle vos élus ont tenu à conforter votre mobilisation.
Chose promise, chose due, vous trouverez ici en pièce jointe la note de synthèse de l’ensemble des réponses et des verbatims reçus. Ils nous ont servi, nourris des échanges lors de la réunion sous forme d’HMI du vendredi 8, à établir la plateforme revendicative qui sera la nôtre pour cette sous-direction clef du Service (au) public à l’étranger.
Motivés plus que jamais, l’ensemble de nos élus et militants demeurent bien évidemment à votre entière disposition !
Arrêté du 12 décembre 2023 portant nomination des représentants du personnel à la formation spécialisée instituée au sein du comité social d’administration centrale (PDF)
Arrêté du 13 novembre 2023 portant nomination des représentants du personnel à la formation spécialisée instituée au sein du comité social d’administration ministériel (PDF)
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